Ce blog ne représentequ'une infime partie du site génétal de la DÉMOSOPHIE

samedi 9 juillet 2016

Un peuple moribond qui sursaute

Lorsque tout un peuple commence à se rendre compte que les dirigeants sont des mafieux capables de toutes les ignominies, il s'élève à Montreuil contre la pédophilie avant qu'elle ne soit légale parce qu'un membre de ce peuple en a été victime, il s'élève à Paris et en province contre une loi travail qui détruit tout avenir pour tous les jeunes du pays, il s'élève contre un traité Tafta qui autorise les compagnies américaines à installer en France ses cultures OGM détruisant notre terre et augmentant encore le nombre d'agriculteurs qui se suicident, il s'élève contre les ingérences au Moyen-Orient qui ne lui rapporte que la haine d'islamistes qui s'en prennent au peuple et non aux dirigeants (métro à Bruxelles, Bataclan à Paris, mais rien là oú sont les politiciens), il s'élève aussi contre les traitres qui ont vendu notre armée aux américains via l'OTAN... mais sera-t-il capable de s'élever le même jour, partout, et tous ensemble? Tant qu'il est incapable de prendre directement l'Elysée et de rendre justice à la place de ceux qui ont renoncé à accomplir leur devoir, il ne se passera rien. Ou plutôt si, il se passera tout ce qui est prévu dans leur programme: légalisation de la pédophilie, donc de la pédocriminalité, augmentation des OGM donc des cancers et de la stérilité, renforcement de l'irradiation des aliments pour multiplier les maladies chroniques et graves pour ceux qui n'ont pas accès aux produits alimentaires hors des grandes surfaces, et ils déclencheront la guerre civile qui leur permettra de décréter la loi martiale afin de confiner toute la population et de s'assurer pour eux seuls une protection absolue et le pouvoir tout aussi absolu sur l'ensemble du pays. Le pire du pire jamais rêvé arrive! Pire que 1984 ou big brother. Et tous ceux comme moi qui en disent un peu trop seront définitivement réduit au silence, comme Coluche et beaucoup d'autres moins connus... Si l'on nomme les Français des "moutons", ce n'est pas sans raison: s'ils en avaient on les nommerait des "béliers".

vendredi 22 avril 2016

Du nouveau sur ces OGM qui couvriront bientôt la France (TAFTA)

OGM et Stérilisation

Une étude russe montre que les OGM
pourraient stériliser l’humanité au bout de 3 générations

On soupçonnait déjà que la perte de la fertilité était au nombre des graves dégâts occasionnés, or une étude récente va dans ce sens. Une étude qui, si elle n’est pas étouffée, pourrait avoir un grand impact sur les décisions à prendre à l’avenir !
Le dossier des OGM alimentaires – dont de très nombreuses pages restent encore floues à ce jour – va donc s’alourdir alors d’une nouvelle pièce en provenance de Russie qui est sur le point d’y être ajoutée. C’est une étude, dont les résultats frappants ont été présentés à la presse Russe dans le cadre des Journées de Défense contre les Risques Environnementaux. Elle est même évoquée par Jeffrey Smith, fondateur de « l’Institute for Responsible Technology » aux États-Unis et « référence » dans le monde des OGM avec son ouvrage Seeds of Deception (littéralement «les semences de la tromperie») publié en 2003.
 
Protocole de l'expérimentation
 
L’étude russe menée conjointement par « l’Association Nationale pour la Sécurité Génétique » et « l’Institut de l’Écologie et de l’Évolution » a duré deux ans, avec des hamsters de race Campbell, qui se caractérisent par un taux de reproduction très élevé. Ainsi, le Dr Alexey Surov et son équipe ont nourri pendant deux ans et d’une manière classique les petits mammifères, à l’exception près que certains d’entre eux ont été plus ou moins nourris avec du soja OGM  résistant à un herbicide et régulièrement importé en Europe.
Au départ, 4 groupes de 5 paires (mâles / femelles) ont été constitués :
  1. le premier a été nourri avec des aliments qui ne contenaient pas de soja,
  2. le second a, quant à lui, suivi un régime alimentaire qui comportait du soja conventionnel (non OGM),
  3. le troisième a été alimenté avec en complément du soja OGM,
  4. le quatrième groupe a eu des plateaux repas dans lesquels la part de soja transgénique était plus élevée que dans ceux du troisième.
     
À la fin de cette première phase, l’ensemble des quatre groupes a eu en tout 140 petits. L’étude s’est poursuivie dans une deuxième phase par la sélection de nouvelles paires issues de chacun de ces premiers groupes. Et, dans la logique du déroulement, les nouvelles paires de la deuxième génération ont, elles aussi, eux des petits, créant de fait la troisième et dernière génération de cobayes. C’est ainsi que :
- dans le premier groupe (qui n’a pas consommé du tout de soja) il y a eu au final 52 naissances à la troisième génération,
- dans le second groupe (qui a consommé du soja conventionnel) il y a eu 78 naissances.
- dans le troisième groupe, (celui qui a été nourri avec du soja OGM), il n’a eu que 40 petits, dont 25% sont morts.
- dans le groupe qui a consommé le plus de soja OGM, une seule femelle a réussi à donner naissance à 16 petits au total, dont 20% sont finalement morts.
Le résultat est clair :
La troisième génération des hamsters
qui ont eu dans leur menu une part importante de soja OGM,
n’était pratiquement plus capable de se reproduire.
Nota : une autre surprise de taille a été observée :
Certains de ces hamsters issus de la troisième génération se sont retrouvés avec des poils dans la bouche, un phénomène d’une extrême rareté.
Selon Jeffrey Smithl’étude du Dr Surov et de son équipe pourrait bien «déraciner» une industrie mondiale très florissante.
L’affaire est donc à suivre, mais, quoi qu’il en soit, depuis l’introduction en 1996 dans l’environnement et dans la chaîne alimentaire de produits agricoles transgéniques, les risques qui y sont liés restent encore très largement inconnus car (volontairement) très peu observés, cela faute d’études suffisamment longues et indépendantes, mais aussi à cause du refus des semenciers de publier leurs propres études (sauf sous la contrainte juridique) bien sûr pour des raisons de stratégies industrielles et commerciales.
Question « carton rouge » :
Et si les promoteurs des OGM étaient déjà depuis longtemps secrètement au fait des résultats de l’étude russe, ce qui est très probable, ne s’agirait-il pas là d’une botte secrète ayant pour but une dépopulation-retard massive face à la croissance démographique galopante actuelle (80 millions d’humains en plus chaque année, soit en gros un milliard tous les 10 ans, cela en dépit des maladies, des accidents et des guerres), n’épargnant en fait que les dissidents méfiants qui arrivent à échapper à la moulinette.
La solution logique conséquente serait que les gens ne s’autorisent les aliments OGM qu’à partir du moment où ils ne sont plus en âge de procréer – bien sûr à condition que la transparence de l’étiquetage des produits alimentaires industriels soit respectée…
Déjà, les milieux médicaux affichent discrètement une augmentation inquiétante d’avortements non désirés et de bébés mort-nés, relevée dans les maternités. Mais le pire à craindre est le développement des dérives génétiques donnant lieu à des malformations dramatiques et des dégénérescences neurologiques – une calamité prenant la forme d’une punition générale de la part des lois de la vie face aux graves infractions faites à la nature.
La preuve est faite que de l'ADN des cutures OGM passe
dans le génome humain
La revue « Public Library of Science », a publié une nouvelle étude dans laquelle les chercheurs soulignent qu’il existe maintenant des preuves suffisantes selon lesquelles des repas ayant des fragments d’ADN génétiquement modifiés portent des gènes qui peuvent entrer dans le système humain, confirmant ce que beaucoup de gens ont soupçonné depuis des années. « Public Library of Science » est une revue scientifique à libre accès, très respectée, qui couvre la science et la médecine. Pour établir cela, 4 études indépendantes ont été effectuées sur plus de 1000 échantillons humains
Depuis 22 ans que la vente commerciale d’aliments génétiquement modifiés a été lancée, on s’est peu inquiété des effets à long terme sur les animaux d’élevage et encore moins sur les humains en bout de chaîne alimentaire. Le généticien David Suzuki a récemment exprimé son inquiétude, en disant que les êtres humains font partie d’une « expérience génétique massive » pour de nombreuses années. Avant, on pensait que les gènes pouvaient être échangés uniquement entre les individus d’une même espèce, par la reproduction. Aujourd’hui, les scientifiques reconnaissent que les gènes peuvent être transmis aussi entre différentes espèces.
Notre système sanguin est un environnement bien séparé du monde extérieur et du tube digestif. Normalement, des macromolécules consommées dans la nourriture sont bloquées par la paroi intestinale et ne peuvent pas passer dans le système circulatoire. Au cours de la digestion, les protéines et leur ADN sont censés être dégradés en petits constituants appelés acides aminés et acides nucléiques, puis sont ensuite absorbées par un processus actif complexe et distribués à différentes parties du corps par le système circulatoire. Or, dans des échantillons sanguins étudiés, on a trouvé des concentrations d’ADN végétal supérieures à celles d’ADN humain.
Normalement, on ne peut imaginer un être humain échangeant des gènes avec une pomme, une banane ou une carotte. Ce que les sociétés en biotechnologie comme Monsanto ont fait, c’est qu’elles ont forcé ce transfert de gènes de l’un à l’autre sans aucun égard concernant les limites ou les contraintes biologiques.
Il s’agit donc en fait d’une science à la Frankenstein.
Il y a aussi des études qui démontrent que quand les humains ou les animaux digèrent les aliments génétiquement modifiés, les gènes artificiellement créés transfèrent et modifient la nature des bactéries bénéfiques dans l’intestin.
Les chercheurs rapportent que les microbes trouvés dans l’intestin grêle de personnes ayant certains désordres intestinaux, peuvent abriter des séquences d’ADN provenant de plantes génétiquement modifiées.
Or chez des animaux soumis à une alimentation OGM, des études avaient déjà établi un lien probable avec des inflammations graves de leur estomac et à des utérus élargis chez les porcs.
En clair, le problème est que l’ADN de la nourriture OGM des animaux d’élevage peut aboutir non seulement dans leurs tissus, mais surtout leur lait qui génère de multiples gammes alimentaires à base de produits laitiers dans la grande consommation industrielle…
OGM = Organisation du Génocide Mondial
Moralité : consommez BIO !

génocide et stérilisation forcée

Colonialisme aux Amériques: génocide et stérilisation forcée des amérindiennes hier et aujourd’hui…

« La mise en esclavage d’enfants pour des travaux pénibles et comme  objets sexuels fut une caractéristique structurelle des pensionnats pour Indiens. Leur trafic fournissait une source de jeunes corps pour les cercles pédophiles et l’expérimentation médicale… »
« Le gouvernement avait une politique officieuse de stériliser les femmes Inuit après un certain nombre de naissance… Le volume croissant de littérature concernant la stérilisation des gens ‘du tiers monde’ indique que depuis 1980, environ un tiers des femmes aborigènes des états de l’ouest américain ont été chimiquement stérilisées par des vaccins dans une partie de programme de ‘santé publique’ tribale. Des études indépendantes ont aussi montrées l’utilisation d’agents stérilisants dans les sérums fournis par l’OMS et utilisés pour l’immunisation de femmes asiatiques, africaines et aborigènes contre la polio et autres maladies.. »
~ Murder by Decree, International Tribunal for the Disappeared of Canada, Mars 2016 ~
La perspective d’une femme Lakota Sioux sur la stérilisation forcée des femmes autochtones au pays du goulag levant (ex-USA) et ailleurs…
— Résistance 71 —

Peindre mes jambes en rouge

Ruth Hopkins

20 Avril 2016

url de l’article original:
http://indiancountrytodaymedianetwork.com/2016/04/19/painting-my-legs-red

~ Traduit de l’anglais par Résistance 71 ~

Pendant les années 1970, des récits de femmes autochtones étant stérilisées de force ont commencé à émerger. Dans ces cas, le consentement était inexistant. Certaines furent manipulées et trompées afin que le gouvernement puisse les stériliser. Les jeunes femmes amérindiennes vivant dans la pauvreté étaient menacées de la perte de leurs maigres avantages sociaux si elles refusaient de se faire stériliser, ainsi elles acceptaient de le faire. Dans d’autres cas, des femmes autochtones ne furent jamais questionnées pour savoir si elles autorisaient la procédure lorsque les médecins violaient leurs utérus à coup de scalpel. D’autres refusèrent la stérilisation, mais leurs organes reproducteurs furent sectionnés ou enlevés quoi qu’il en soit.
Le gouvernent fédéral n’a commencé à admettre la stérilisation de force des femmes autochtones qu’en 1976. Durant cette période, les femmes indigènes pauvres étaient le plus souvent dépendantes de l’Indian Health Service (IHS) pour les soins médicaux.
Une étude faite par le General Accounting Office des Etats-Unis a trouvé que des 12 régions de l’Indian Health Service, quatre d’entre elles ont stérilisé 3406 femmes autochtones sans leur permission entre 1973 et 1976 (NdT: cela représente environ 1100 femmes par an, près de 100 par mois ou plus de 3 par jour pendant 3 ans !!..), alors même qu’il y avait un moratoire judiciaire sur la stérilisation des femmes de moins de 21 ans, cela s’est malgré tout produit 36 fois en 3 ans.
Une étude plus approfondie a indiqué que les femmes autochtones avec une purité sanguine plus importante était plus ciblée pour la stérilisation forcée et à cette époque 1 femme autochtone sur 4 fut stérilisée par L’Indian Health Service sans aucune permission.
La vaste majorité des gens, y compris autochtones, semble totalement ignorante de ce chapitre macabre de l’histoire des Etats-Unis. La stérilisation forcée est ignoble, sans aucun doute. Comme tout le reste de ses sales petits secrets, l’état colonial impérialiste qui clâme le pouvoir absolu sur les nations et peuples indigènes et nous appelle ses “pupilles” n’admet que très très rarement tous les maux qu’il a commis (et commet toujours) contre nous. Le faire voudrait dire rectifier le fait que la toute dernière super-puissance est construite sur une terre volée et s’est formée sur le sang et les os de nos ancêtres assassinés. Vous ne trouvez absolument rien de tout cela dans les livres d’histoire d’écoles.
Certains disent que nous devrions oublier, aller de l’avant. Oui, nous sommes en 2016, mais tandis que nous nous tordons le bras pour des bienfaits de l’état fédéral, la dure et froide réalité de l’affaire est que le génocide n’est pas fini, qu’il continue, pas seulement au travers de la pauvreté et de la maladie (NdT: les populations amérindiennes modernes sont victimes de la malbouffe bon marché et sont décimées par le diabète, l’obésité et les maladies chroniques dûes à une pauvre alimentation, entre autre…) mais toujours de la stérilisation forcée.
Ces dernières décennies, les femmes indigènes du monde entier ont aussi été le point de focalisation de la stérilisation forcée. A Lima, au Pérou, juste la semaine dernière, des femmes se sont peintes les jambes en rouge et ont défilé dans les rues comme un troupeau pour protester la stérilisation forcée de 300 000 femmes péruviennes dans les années 1990. La plupart de ces femmes étaient pauvres et indigènes. Ces abus furent supervisés par l’ancien président péruvien Alberto Fujimori. Sa fille Keiko est maintenant la favorite des prochaines élections péruviennes. Elle affirme que seulement quelques milliers furent stérilisées de force. Ces femmes n’ont jamais reçu une quelconque compensation de la part du gouvernement péruvien.
Je sais pertinemment que la conquête des corps des femmes autochtones continue jusqu’à ce jour aux Etats-Unis aussi, non seulement les statistiques montrent qu’une sur trois d’entre nous sont violées de leur vivant ou que nous sommes sexuellement trafiquées vers les zones d’exploitation pétrolière, mais je le sais parce que j’ai moi-même aussi été stérilisé de force.
J’étais une jeune mère adolescente. J’ai utilisé la contraception, mais je suis quand même tombée enceinte juste après avoir mis au monde mon premier enfant. J’ai bossé pour que nous nous en sortions, j’ai travaillé comme femme de ménage et comme croupière de Black-Jack dans un casino de tribu. Mais j’étais toujours pauvre. Je vivais sur la rez (NdT: argaud, franc-parler pour le mot “réserve” [indienne] ), dans la cave aménagée d’une maison à deux chambres à coucher avec 13 autres personnes. Je mangeais une fois par jour si tout allait bien. Les couches pour enfants sont tellement chères. Après la naissance de mon second fils, l’Indian Health Service m’a dit que je devrai considérer une ligature des trompes.
Les infirmières utilisaient des mots comme “hyper-fertile” et bien que je ne fus pas certaine de ce que cela voulait dire, je savais que cela avait quelque chose à voir avec le fait que j’avais eu deux enfants si jeune et que ma grand-mère maternelle avait eu 11 enfants et ma grand-mère paternelle 8. On m’a amené à me faire sentir mal à l’aise vis à vis de moi-même, comme si j’étais un boulet pour la société. Des gens en blouse blanche et en costard-cravate me disaient que j’avais de la chance de recevoir une assistance médicale gratuite et même demander une coupe de glace post-natale me valait des regards de dédain. Remplie de doute et de méfiance, juste 24 heures après avoir donné naissance, je me suis soumise à la procédure. J’avais 20 ans. J’ai toujours avec moi la facture des frais médicaux de Medicaid détaillant chaque article jusqu’au point se suture, et montrant combien cela coûtait de me faire cela.
Ce qui s’est passé ensuite relève du miracle. Un an après l’opération, je suis de nouveau tombée enceinte. Epoustoufflé, le personnel de l’hôpital a examiné avec attention et émerveillement l’image ultrasonique, alors que mes trompes de fallopes, qui avaient été coupés, cautérisés et ligaturés, s’étaient apparemment reconnectées. J’ai donné naissance à une fille et je suis toujours fertile aujourd’hui. La très grande majorité des femmes autochtones qui ont été stérilisées de force n’ont pas été aussi chanceuses.
A chaque fois que les indigènes se plaignent des terribles problèmes auxquels nous devons faire sans cesse face, on nous dit invariablement “REMETTEZ-VOUS EN !” Ce que les gens de l’extérieur ne peuvent pas réaliser est que nous ne pouvons pas nous EN REMETTRE alors que ces problèmes sont récurrents, que personne ne les résoud et qu’ils persistent jusqu’à aujourd’hui. Nous sommes toujours là, luttant. On nous assassine toujours. Ils nous violent toujours. On nous attaque toujours, que ce soit au moyen des drogues, de l’alcool, des oléoducs ou des lois qui empêchent tout développement économique de nos communautés. Les guerres contre les Indiens n’ont jamais pris fin.
Ruth Hopkins (Sisseton Wahpeton & Mdewakanton Dakota, Hunkpapa Lakota) est écrivain, biologiste, bloggueuse, activiste et juge.

samedi 9 avril 2016

Même Paris-Match confirme mes propos !!!


Des résultats affolants sur le Meningitec viennent d’être livrés par un laboratoire italien. Le vaccin contre la méningite C contiendrait des nanoparticules de métaux lourds dangereuses pour la santé des enfants. Les 600 familles engagées dans une procédure judiciaire sont sous le choc.

Ceux qui doutaient de mes propos ne douteront peut être plus si c'est Paris-Match qui leur dit... et cela sauvera des enfants.



© Sipa press Vaccin Meningitec: une expertise troublante 
 
«Les enfants tombent comme des mouches… A quand le tour de ma fille?», se demande Coralie, angoissée, qui explique que tous les parents sont sous le choc depuis que sont tombés, mardi, les résultats de l'expertise italienne du Meningitec, un vaccin reçu par leur enfant.
Spécialisé dans la recherche sur les maladies causées par la présence de métaux lourds dans le corps humain, le laboratoire Nanodiagnostics a détecté, sous forme de particules ou de nanoparticules, «des éléments qui n'ont rien à faire avec la composition d'un vaccin ou d'une quelconque autre préparation injectable»: Fer-Silicium, Fer-Chrome-Nickel, débris de tungstène, débris contenant du plomb, du zinc, du titane, césium et lanthane (terres rares), zirconium ou oxyde de zirconium («légèrement radioactif»). Autant de métaux «incompatibles avec la santé humaine», précise le laboratoire.
"Si les métaux se logent dans le cerveau, l'enfant peut présenter un retard de langage"
«Le problème des nanoparticules est qu'elles vont se loger dans les cellules et qu'elles n'en sortent pas. Elles ne peuvent être éliminées par les urines, la sueur, ou le sang. En injection, c'est le risque de présenter tous les effets secondaires liés aux nanoparticules de métaux (inflammations chroniques), de surcroit dans l'organisme d'un bébé dont le système immunitaire n'est pas terminé. Si elles se logent dans le cerveau, l'enfant peut par exemple présenter un retard de langage. Plusieurs petits ont déclaré un diabète. Il y a aussi le risque de cancer», explique Me Ludot, l'avocat des familles, engagées depuis l'été dernier dans une procédure judiciaire à l'encontre du distributeur français du Meningitec (laboratoire CSP), pour avoir acheminé des lots défectueux de ce vaccin contre la méningite C.
Le juriste explique qu'en Italie, où une procédure pénale est en cours, «le procureur de la République a ouvert une enquête suite à l'expertise du laboratoire Nanodiagnostics».  
"On empoisonne des milliers d'enfants et ça ne choque personne!"
«Le Meningitec va tuer nos enfants! On est beaucoup à ne pas dormir depuis l’analyse du laboratoire italien. Et nous pensons tous la même chose: on empoisonne des milliers d'enfants et ça ne choque personne! En Italie, les parents sont écoutés et pris en charge. Les médecins ne les prennent pas pour des fous!», s'indigne Coralie qui témoignait l’année dernière du «mépris des autorités de santé» françaises face aux inquiétudes des familles.
Les parents constataient que leur enfant n’étaient plus les mêmes depuis la vaccination Meningitec, et décrivaient des symptômes similaires et persistants (pic de fièvre inexpliqués, éruptions cutanées, douleurs abdominales, articulaires, gastro-entérites à répétition, irritabilité, troubles du sommeil…).
"Un défaut de qualité qui n'est pas de nature à engendrer un risque pour la santé"
Pourtant, les autorités de santé s’étaient montrées rassurantes, quand elles ont reçu deux représentants des familles, fin novembre 2015, suite à la pétition des parents lancée sur Internet: le retrait de 21 lots du marché (soit 809 000 vaccins), fin septembre 2014, répondait à une mesure de précaution, alors que des particules d’oxyde de fer et d’acier (rouille) avaient été détectées «dans un nombre limité de seringues» (0,2%), «sur une partie du bouchon qui n’était pas en contact avec la solution vaccinale».
Un défaut identifié lors d’un contrôle qualité, signalé par le fabricant puis relayé à l’Agence par le distributeur français, qui «n’est pas de nature à engendrer un risque pour la santé».  Le rappel des lots avait été fait à l’échelle européenne. «Pas de signal de pharmacovigilance susceptible d’être lié à ce défaut, depuis 2011 jusqu’à la date du retrait en septembre 2014», précisait alors l’Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm).
Mais aujourd’hui, l’expertise du laboratoire italien, dont le directeur et pharmacologue, Stefano Montanari, est connu pour faire un lien entre la vaccination et l’apparition de certaines maladies dont l’autisme (une position contestée dans le monde scientifique), a porté sur des vaccins issus à la fois de lots défectueux et non défectueux.
Pour l’avocat des familles, rompu aux affaires vaccinales, l’expertise de Montanari démontre la mise en cause du vaccin lui-même. Le juriste en est convaincu: ce n’est pas un défaut de qualité lié à la fabrication du Meningitec, mais le vaccin lui-même qui pose problème. 

Pas de métaux lourds toxiques dans le Meningitec, selon le Pr Alvarez

Ce n’est pas le sens des conclusions rendues, début février, par le professeur Jean-Claude Alvarez. Réalisée à la demande de Me Ludot, l’expertise toxicologique révèle qu’«il n’a pas été retrouvé de métaux lourds à des doses pouvant être considérées comme toxiques dans le Meningitec».
Réagissant sur le rapport italien qui identifie des nanoparticules de métaux lourds, l’expert judiciaire explique: «J’ai dosé et quantifié des métaux lourds à des niveaux en dessous de ma limite de détection. Les concentrations contenues sont infiniment faibles. Ca veut dire qu’il n’y a rien en terme de nanoparticules au-dessus de ma limite de détection qui est déjà très basse. Je ne connais pas le système de microscopie électronique du laboratoire italien. Je ne sais pas comment il travaille. Il n’y a qu’une ordonnance de l’expertise médicale de ces enfants qui permettra de trouver un lien. S’ils souffrent de quelque chose amené par le vaccin, ils ont peut-être des pathologies communes.»  
Dosage de métaux lourds d’un côté, recherche de nanoparticules en microscopie électronique de l’autre, les deux experts admettent qu’ils ne cherchent pas la même chose.
Fin décembre 2015, suite à une demande de Me Ludot, Dominique Martin, directeur de l’Agence, indiquait que l’Ansm ne disposait «d’aucune donnée relative à l’utilisation de nanoparticules dans le vaccin Meningitec». Aujourd’hui, elle ne «souhaite pas commenter le rapport d’analyse conduit par le laboratoire Nanodiagnostics, dans la mesure où c’est une pièce versée à la procédure en cours sur le dossier Meningitec».

Des résultats affolants à la veille des expertises médicales sur les enfants

Pour les 600 familles regroupées dans l’action judiciaire, la question est celle de l’avenir de leur enfant. L’angoisse est palpable* depuis qu’elles ont reçu les résultats affolants qui incriminent tous les lots du vaccin. «Nos enfants ont des particules radioactives dans le corps. Qu’on ne vienne pas nous dire qu’ils n’auront rien plus tard!», lance Coralie, qui explique que depuis ces quatre derniers mois, des enfants présentent des symptômes plus lourds. Et précise que des parents, dont l’enfant a reçu un vaccin non défectueux et présente des symptômes, sont aussi engagés dans la procédure.  
Alarmante ou alarmiste, l'expertise italienne tombe à point nommé pour l'avocat des familles, alors que les expertises officielles sur les enfants démarrent la semaine prochaine. «Je connais le discours formaté des experts français après une analyse sommaire du vaccin: 'tout va bien'. Ce document les obligera à ne plus se dérober».
* «Meningitec : l’Etat est complice d’un empoisonnement», la dernière pétition des parents sur Change.org.

Chemtrails: un chimiste à la retraite dévoile...

« J’ai passé 17 ans à développer divers produits chimiques pour les chemtrails…»

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« J’ai passé 17 ans à développer divers produits chimiques pour les chemtrails – Vous pouvez me demander presque n’importe quoi… »
Seuls les Serbes semblent conscients du danger… Pour le reste chacun se fera son opinion… Un grand merci à Nemesisnom pour la qualité de cette traduction.
Je ne peux pas dire avec 100 % de certitude que les produits chimiques, sur lesquels j’ai travaillés, se sont retrouvés dans les avions d’Evergreen, mais je sais que c’est un fait avéré, que les compagnies aériennes de fret comme Evergreen acceptent régulièrement de grosses sommes d’argent pour charger et disperser des chemtrails. C’est beaucoup plus lucratif que de transporter du fret.
Les buts : Ils sont trop nombreux pour les compter sur ses dix doigts. Cela dépend vraiment de où ils vont être utilisés. Beaucoup sont des agents calmants. D’autres induisent un état de flou. Rarement, on nous a demandé de développer des mélanges qui incitaient à la colère ou à un comportement impétueux. 90 % de ce que nous avons développé visait à altérer les émotions, l’humeur ou à provoquer un certain état d’esprit.
Toxicité : Dans presque tous les cas, il était très clair pour nous, que ce que nous développions devrait avoir une toxicité minimale. Naturellement, un petit pour cent de la population développera une tendance allergique à un composé chimique. Mais dans certains cas, nous sommes même allés aussi loin que dans l’expérimentation animale pour s’assurer que les produits chimiques, sur lesquels nous avions travaillés, étaient relativement non-toxiques. Je n’ai jamais travaillé sur un projet où le résultat escompté était toxique / mortel.
Répartition / Accumulation : Elle varie énormément en se basant sur la structure chimique. Certains de ces mélanges que nous avons développé étaient prévus pour se dissiper jusqu’à un niveau de concentration aussi faible qu’une partie par milliard au moment où ils atteignaient le niveau du sol. D’autres ont été spécifiquement conçus pour atteindre le niveau du sol et peuvent tenir pendant une durée d’une année. Même après le passage de la pluie, du vent, de la neige, etc.
Je sais que 99 % du temps, un pilote commercial n’est pas au courant que leur avion peut pulvériser des chemtrails. J’ai réalisé après un certain temps que, quel que soit l’organisation qui est «en coulisses» de tout cela, ils sont très bons pour faire en sorte de traiter directement avec le moins de gens que possible. Je n’ai jamais su qui était en traitance des services de mon employeur. Pas une seule fois.
Je sais que l’Amérique du Nord n’est pas le seul continent qui utilise des ADC (aerially dispersed chemicals = produits chimiques dispersés par voie aérienne) à l’insu de la population. Cependant, je sais aussi que la technologie chimique des autres pays sont près d’une décennie en arrière de celle que possède les États-Unis.
Je ne savais pas où les produits chimiques sur lesquels j’avais travaillé finissaient par être utilisés. Comme je disais avant, il y a beaucoup de secret. Je l’ai fait pendant 17 ans parce que le salaire et les avantages étaient très intéressants. Tout ce que je peux dire, c’est que parfois on nous a donné la tâche de développer des mélanges chimiques dont on attendait des résultats très précis, ce qui m’a donné l’impression qu’ils seraient utilisés dans une zone spécifique. État, région, comté, ville – je ne sais pas. Je sais qu’il serait très difficile de cibler une zone plus petite qu’une ville, à la vue de l’altitude d’un avion commercial.
Aussi, j’ai travaillé sur quelques projets dont l’intention était de développer un mélange qui ne se disperserait pas très loin, et qui s’atténuerait aussi vite que possible sans se répandre.
Nous avons l’usage du baryum dans plus d’un produit final. Cependant, pour l’ensemble de ces projets, nous avons mené des tests approfondis pour s’assurer que les produits chimiques se dissiperaient à des niveaux non toxiques, au moment où ils atteignent le niveau du sol. La Barytose (maladie due au baryum) était une préoccupation majeure de nos contracteurs lors de l’élaboration de quoi que ce soit où le baryum était nécessaire. La plupart de nos mélanges finaux qui utilisaient du baryum ont été conçus pour atteindre le niveau du sol à un niveau de concentration de une partie par million voire moins.
Je ne veux pas vous raconter n’importe quoi. J’ai été hors de l’entreprise pendant assez longtemps, au point où je me sens en sécurité, quand à la révélation de certains détails concernant mon emploi passé. Cela, et ce verre de scotch. Raisons pour la pulvérisation : … Comme je l’ai dit, nous n’avons jamais connu les véritables intentions des contractants. Mais neuf fois sur dix, c’était assez évident parce que quand ils nous demandent de développer des composés chimiques, ils doivent aussi nous dire ce qu’ils veulent en faire.
Pour en nommer quelques-unes : La modification du climat, des suppresseurs d’émotions, des expectorants d’émotions, la modification de l’environnement.
En outre, il est intéressant de noter que vous pouvez aussi mentionner « la maladie / les symptômes de la grippe » – bien que j’ai déjà dit que, avec 99 % de nos produits, nous avons été spécifiquement chargé de veiller à leur non-toxicité, il y avait cependant quelques projets, sur lesquels nous avons travaillés qui étaient destinés à créer des «symptômes», sans causer aucun dommage réel pour les sujets.
Nos mélanges n’ont jamais été brevetés. Principalement parce que les brevets sont de notoriété publique. Mais les brevets peuvent toujours être gardés secret, nos mélanges n’ont jamais été brevetés dans le but d’un plausible déni et ainsi éviter tout trace sur papier.
Gardez à l’esprit que presque tout ce qui nous a été confié de faire, n’était pas légal dans presque tous les sens du terme. Je peux, cependant, me souvenir d’un projet qui fut conçu pour fonctionner différemment en fonction de l’ensoleillement – c’était un projet de modification du climat.
Je me sentirais bien, bien pire si la non-toxicité n’avait pas été une telle inquiétude comme ça l’a été. Mais même ainsi, j’ai dû traité avec une grande quantité de regrets, depuis ma retraite. Un problème d’alcool en à même surgit. Mais j’ai réussi à y venir à bout avec ces presque deux décennies de travail, et je suis prêt à accepter le sort qui m’attend.
Faites-vous allusion à la drogue “Midazolam” ?
Tout ce que je sais, c’est que c’est une drogue assez controversée, mais en regardant la structure chimique, ce je peux dire c’est qu’elle partage certaines propriétés réactives avec des produits chimiques élaborés dans des projets ayant l’intention de modifier un état d’esprit. Je vais essayer de résumer le projet sans être trop spécifique. Nous cherchions dans une famille spécifique de récepteurs “G” associés à des protéines que l’on ne trouvent que dans le tissu cérébral.
Le progrès réalisé est que nous avons développé un inhibiteur pour un récepteur spécifique dans cette famille.
Ce récepteur spécifique est impliqué dans la création et le stockage de nouveaux souvenirs.
En développant un composé qui se lie au récepteur et en bloquant la liaison du composé naturel créé, nous avons obtenu un succès mitigé dans l’inhibition de la création et du stockage de nouveaux souvenirs. Mais les tests des taux de mortalité étaient trop élevés, et le projet fut abandonné. Un des projets les plus intéressants sur lequel nous ayons jamais eu à travailler, cependant.
Il est possible que certaines choses que nous avons créées interagissent avec des médicaments en vente libre ou sous ordonnance… Lors du test de composés, nous avons vérifié les effets secondaires avec les médicaments les plus répandus, en vente libre et sur ordonnance (acétaminophène, ibuprofène, etc.) Mais il n’y avait aucun moyen possible pour nous de tester et vérifier les interactions avec tous les médicaments sur le marché. où on peut lire ces propos et les échanges entre le biochimiste et des bloggers de partout dans le monde.

lundi 4 avril 2016

Bataclan

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Attaque contre le Bataclan : les militaires de Sentinelle ont refusé d’intervenir !

Le 13 novembre dernier, des militaires de l’Opération Sentinelle, qui patrouillaient à proximité du Bataclan attaqué par les terroristes islamistes, ont refusé de prêter main-forte aux policiers qui intervenaient ! Pendant que les cadavres s’amoncelaient, ils attendaient les ordres ! 

Cette incroyable révélation a été faite, quatre mois après les faits, par Jean-Luc Taltavull, secrétaire général adjoint du Syndicat des commissaires de la police nationale, réputé être un homme modéré et prudent. Le 23 mars dernier, Jean-Luc Taltavull est auditionné par la Commission d’enquête parlementaire « relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015 », c’est-à-dire depuis l’attaque de Charlie Hebdo. Voici sa déclaration : « Il y avait des gens de Sentinelle qui étaient à proximité du Bataclan. […] Un gardé de la Brigabe anti-criminalité, qui était sur la porte de secours, a dit à des militaires : “Allez, on y va !“ […] Le détachement a dit : “Non, je n’ai pas d’ordre pour bouger.“ Alors il lui a dit : “Bon, passe-moi ton Famas.“ […] L’autre évidemment, son arme, il n’allait pas la lâcher… » Il ne l’a donc pas lâchée… Et le policier de la BAC est parti, seul, avec son fusil à pompe, à l’assaut du Bataclan aux mains des terroristes équipés, eux, de kalachnikov…
Publié le 3 avril 2016 -


dimanche 3 avril 2016

Cette racaille qui veut détruire notre France

Cette pire racaille qui a pour principal objectif celui de paraître l'inverse de ce qu'elle est. 
Le terme "Libre-penseur" en est la première preuve, privant les vrais libres penseurs de l'utilisation de ce cette expression !

Dirigée par des spécialistes de la manipulation mentale, cette secte filiale d'une organisation internationale au service du crime et de l'exploitation de l'humain fait parvenir aux plus hauts postes des Etats les gens qui en sont le moins dignes et le moins aptes.


source: http://www.lexpress.fr/actualite/politique/un-franc-macon-nomme-valls_1681324.html#PtRFyQmvLqgGHKOh.01

Durant seize ans, Manuel Valls a forgé sa culture politique auprès des "frères", témoins attentifs de son ascension.

Durant seize ans, Manuel Valls a forgé sa culture politique auprès des "frères", témoins attentifs de son ascension.
AFP PHOTO/MARTIN BUREAU

L'Express lève le voile sur un volet resté mystérieux de la biographie de Manuel Valls: son initiation et son parcours dans une loge maçonnique très singulière, appelée Ni maîtres ni dieux.

C'est un sujet tabou. Une part de mystère dans son "CV" de Premier ministre. Ses nombreuses biographies ne l'évoquent pas. Idem pour les portraits diffusés à télévision. Pas un mot, aucune allusion, rien, comme s'il y avait là un secret inavouable. Le fait que Manuel Valls ait longtemps appartenu au Grand Orient de France (GODF), l'une des principales organisations maçonniques du pays serait-il effacé comme on gommait autrefois des clichés les visages des opposants à Staline?  
Son passage en franc-maçonnerie fut pourtant très long, de 1989 à 2005, et d'une richesse telle qu'il a contribué à façonner l'homme qu'il est devenu (1). Seize années durant, sa conscience politique s'est forgée au feu des débats en loges, au plus près des "frères", témoins discrets mais attentifs de son ascension. 
En l'entendant s'exprimer à l'Assemblée nationale après les attentats de janvier, certains d'entre eux ont reconnu cet attachement réel, profond, aux valeurs fondamentales de la franc-maçonnerie. Ce jour-là, lorsqu'il martèle que la laïcité est compatible avec toutes les religions prêtes à accepter les principes et les valeurs de la République, ses anciens "frères" le retrouvent tels qu'ils l'ont connu dans une autre vie. 
Lever le voile sur cet épisode du parcours de Manuel Valls oblige d'abord à en chercher les aiguilleurs, ceux qui l'ont guidé sur les sentes escarpées de l'initiation. Dans un premier temps, les indices convergent vers le criminologue Alain Bauer, ex-grand maître du GODF. Cette piste nous renvoie trente-cinq années en arrière, en 1980. A l'époque, Manuel Valls, né à Barcelone en 1962, est encore de nationalité espagnole. Etudiant en histoire à l'université Paris I, il milite au Mouvement des jeunes socialistes et soutient Michel Rocard, l'éternel rival de François Mitterrand.  
"Dans le grand amphi N du centre Tolbiac de l'université, j'ai été bluffé par le courage et l'éloquence de Manuel haranguant un public difficile pour une cause humanitaire en Italie, après une catastrophe naturelle", se souvient Bauer. Les deux jeunes gens composent alors avec Stéphane Fouks, futur publicitaire, un trio de rocardiens qui résistera à l'épreuve du temps. Aujourd'hui encore, Valls les considère comme ses "plus proches amis". 

De militants libertaires ou anarchistes, socialistes autogestionnaires...

En juin 1981, Bauer entre au GODF. Il serait logique que cette aventure enthousiasmante - une "libération intérieure", selon lui - ait incité son ami espagnol à le suivre. Beaucoup en sont convaincus, y compris dans les rangs de la francmaçonnerie. Or ce n'est pas le cas. "Aussi bizarre que cela puisse paraître, assure Bauer, Manuel et moi n'avons jamais parlé de franc-maçonnerie avant 1995." En 1981, le jeune Valls, très actif au sein de l'Unef, syndicat étudiant considéré comme la "pouponnière" du PS, ne rêve que d'une carrière politique.  
Naturalisé français à l'âge 20 ans, il devient par la suite l'assistant parlementaire du député de l'Ardèche Robert Chapuis - ancien dirigeant du Parti socialiste unifié (PSU, cher à Michel Rocard) -, avant d'être lui-même élu conseiller régional d'Ile-de-France. Mais tout cela ne dit pas comment, ni par qui, il rejoint à son tour le GODF. L'hypothèse Bauer ayant fait long feu, l'enquête conduit à une autre piste, jamais explorée et particulièrement déroutante... 


De 1997 à 2001, Manuel Valls est chargé de la communication du Premier ministre, Lionel Jospin.
De 1997 à 2001, Manuel Valls est chargé de la communication du Premier ministre, Lionel Jospin.
E. FEFERBERG/AFP
Nous sommes en 1988. Michel Rocard vient d'être nommé Premier ministre. Il a pour chef de cabinet Yves Colmou, membre du Grand Orient. Manuel Valls, pour sa part, est l'un des chargés de mission de Matignon, responsable successivement des relations avec l'Assemblée nationale puis de la jeunesse et de la vie étudiante. C'est un collaborateur sérieux, disponible, manifestant déjà une grande ambition. Yves Colmou l'apprécie et lui présente un autre rocardien, de dix-neuf ans son aîné, Jean-Pierre Antebi, un courtier en assurances devenu l'un des dignitaires du GODF. C'est cet homme, inconnu du grand public, qui devient bientôt son parrain en franc-maçonnerie. 

Ni maîtres ni dieux, loge sulfureuse

A priori, la démarche de Manuel Valls n'a rien d'extraordinaire. Le fait d'intégrer le GODF, une obédience étiquetée à gauche est une étape assez logique pour un esprit brillant, soucieux de parfaire son intégration dans la République. La vraie surprise - et d'importance ! - tient au profil de la loge (2) d'Antebi : un atelier au nom sulfureux, Ni maîtres ni dieux, composé de militants libertaires ou anarchistes, socialistes autogestionnaires ou communistes. Un cocktail de trublions, lointains héritiers d'une vieille tradition. Au XIXe siècle, les théoriciens de l'anarchisme, Pierre-Joseph Proudhon et Mikhaïl Bakounine, n'étaient-ils pas affiliés à une obédience maçonnique ?  
La création de Ni maîtres ni dieux remonte à 1985 et mérite, elle aussi, d'être racontée. Cette année-là, 13 "frères", membres de trois loges différentes, se réunissent avec le projet ambitieux de secouer un GODF jugé un peu endormi par la victoire de la gauche en 1981. Jean- Pierre Antebi se rend donc au siège de l'obédience afin de faire enregistrer le nom de la loge en gestation : "Pierre Mendès France". Manque de chance, ce nom a été déposé le matin même par d'autres frères.  
L'un des membres du groupe, André Combes, actuel directeur de l'Institut d'études et de recherches maçonniques, s'écrie alors : "Appelons-la 'Ni Dieu Ni Maître'!", en référence à la célèbre formule du libertaire socialiste Louis-Auguste Blanqui, qui l'utilisa en 1880 comme titre de son journal. "Renversons les termes, au pluriel et en minuscules", suggère Antebi, histoire de maintenir tout de même un peu de distance avec la devise "anar". Va pour "Ni maîtres ni dieux". 


Alain Bauer, après sa nomination à la tête du GODF, en 2000.
Alain Bauer, après sa nomination à la tête du GODF, en 2000.
P. DESMAZES/AFP
Les fondateurs ne s'en tiennent pas à cette savoureuse allusion. Ils veulent frapper plus fort en rédigeant une charte libertaire. Le texte, affiné durant des mois au fil d'âpres discussions, stigmatise l'"illusion sur les pouvoirs libérateurs", l'autorité qui ne saurait être "fille de l'égalité"... Les membres sont invités à construire des utopies assurant le progrès social en faisant appel, s'il le faut, aux "rêves les plus fous". Transgressifs en diable, ils transforment les titres des responsables de la loge, considérés comme trop pompeux ou caporalistes. Ainsi, le vénérable maître (président) devient le "maillet d'Orient", les premier et second surveillants prennent le nom de premier et second maillets.  

"Une loge poil à gratter"

Le lancement est prévu le jeudi 10 avril 1986. Chose inhabituelle : à elle seule, la création de cette loge constitue un événement au GODF. Le jour venu, le temple Groussier de la rue Cadet, dans le IXe arrondissement de Paris, est bondé; bien des frères doivent demeurer à la porte. "Lorsque le grand maître Roger Leray allume les feux de l'atelier, avec pour colonne d'harmonie Louis Armstrong chantant Sometimes I Feel Like a Motherless Child, il est manifestement ravi de donner le coup d'envoi d'une loge poil à gratter", se souvient Jean Pachot, l'un des fondateurs. 
Une fois en place, celle-ci refuse de traiter avec les honneurs les dignitaires qui viennent lui rendre visite : dans le temple, ils ne sont pas placés "à l'Orient" (sur l'estrade réservée aux frères dotés de fonctions hiérarchiques). Ce comportement égalitariste, libertaire et un tantinet irrespectueux n'empêche pas Jean- Pierre Antebi, le "premier maillet" et futur parrain de Manuel Valls, d'être propulsé quelques mois plus tard au conseil de l'ordre, l'exécutif du GODF, et promu dans la foulée grand secrétaire aux affaires extérieures, l'équivalent maçonnique d'un ministre des Affaires étrangères. 
C'est dans ce contexte, trois ans plus tard, qu'un certain Valls, "simple" chargé de mission à Matignon, choisit pour parrain Jean-Pierre Antebi. Cet homme d'expérience, à la fois chaleureux et fort en gueule, prend plaisir à guider le novice dans le long et complexe parcours initiatique censé le mener à Ni maîtres ni dieux.  

Seconde naissance, en franc-maçonnerie

La procédure obéit à des règles très strictes. Trois enquêteurs, issus de la loge, commencent par interroger l'impétrant, séparément et sans se concerter. Tout y passe : sa carrière, ses motivations, ses opinions philosophiques, politiques ou religieuses. Après un premier vote positif des frères, exprimé à l'aide de boules blanches contre des noires, arrive l'épreuve du "passage sous le bandeau".  
Voici le candidat au milieu du temple, les yeux bandés, contraint de répondre à toutes sortes de questions, sur des sujets aussi variés que la laïcité, l'euthanasie ou l'extrême droite. Après un second vote positif, la cérémonie d'initiation peut enfin être programmée. Ce sera le 26 avril 1989, un mercredi, jour du Conseil des ministres. 


Jean Pachot, cofondateur de Ni maîtres ni dieux, une loge de "libres-penseurs".
Jean Pachot, cofondateur de Ni maîtres ni dieux, une loge de "libres-penseurs".
D. RICHARD/TRANSIT/PICTURETANK POUR L'EXPRESS
Convoqué dans les locaux de la rue Cadet, Manuel Valls s'isole dans un "cabinet de réflexion". L'endroit est lugubre, décoré d'un crâne humain. Le jeune homme n'a que 26 ans, mais il rédige déjà son testament philosophique, symbole de son imminente transformation. Conduit au temple les yeux bandés, il effectue trois parcours d'obstacles, de moins en moins difficiles : pour le premier, il lui faut accélérer, ralentir, enjamber, marcher en zigzag, au son de la grêle et du tonnerre, alors qu'au cours du deuxième il entend cliqueter des glaives et qu'au troisième, il sent s'approcher de lui une flamme, symbole de sa purification. Puis il avale une boisson très amère, composée d'extrait de marron d'Inde, le goût aigre-doux des chagrins humains.  
Vient ensuite le moment, solennel et émouvant, du serment d'obligation : "Je jure de garder inviolablement tous les secrets qui me seront confiés [...], je consens, si je deviens parjure, à avoir la gorge coupée, le coeur et les entrailles arrachés, le corps brûlé et réduit en cendres, mes cendres jetées au vent, et que ma mémoire soit en exécration à tous les maçons." 
Ces termes symboliques, désuets au possible, ne sont évidemment pas à prendre au pied de la lettre, mais ils ont de quoi donner quelques frissons. A cet instant, le premier maître de cérémonie ôte enfin le bandeau. Le nouveau venu découvre tous ses frères. D'où l'expression "recevoir la lumière", signifiant une seconde naissance, en franc-maçonnerie cette fois. 

"Une bonne recrue"

Le conseiller de Michel Rocard fait désormais partie de la loge. Fou de joie, Jean-Pierre Antebi confie à un grand maître sa satisfaction de parrain : "J'ai fait une bonne recrue." "Il est bien ce gars, il ira loin", se réjouit-il devant d'autres frères. "Il a eu un coup de foudre pour Valls, confirme Edith Antebi, veuve de Jean-Pierre, décédé en 2007. Il lui voyait un brillant avenir, une candidature à l'élection présidentielle." 
Tous les 2e et 4e mercredis du mois, à 20h30, le jeune homme prend place en tablier et gants blancs sur les colonnes (les sièges alignés à gauche et à droite) d'un temple parisien de la rue Cadet, pour participer aux tenues (réunions). Dans cette loge, le rituel est réduit à sa plus simple expression, pour laisser la place à la lecture d'une planche (exposé) et à un débat sur un sujet de société. "Manuel ne partageait pas toutes nos idées, mais il se plaisait beaucoup au milieu de libertaires et de libres-penseurs, confie Jean Pachot, l'un de ses anciens maillets d'Orient. Il venait s'encanailler en loge."  
Son ami Bauer confesse avoir cru "mourir de rire" en apprenant qu'il était entré dans cette loge-là, puis il a fini par déceler dans cet engagement inattendu son goût de l'indé pendance. A l'entendre, ce Valls-là aimait déjà l'ordre et la droiture, la rigueur et les valeurs républicaines, la laïcité et le combat contre le totalitarisme. Et s'il accepte, en 1989, de rejoindre Ni maîtres ni dieux, c'est qu'il se cherche encore et que les débats houleux avec ses frères situés à gauche de la gauche l'aident à se construire politiquement. 

En 1995, il rejoint Alain Bauer dans sa loge, l'Infini maçonnique

Bien qu'il adore l'ambiance et la fraternité de sa loge mère, Manuel Valls doit se résoudre à la quitter, en 1995, pour un autre atelier. Il explique à son maillet d'Orient, Jean Pachot, qu'en tant que secrétaire national à la communication du PS il a des réunions le mercredi soir rue de Solferino, au siège du parti, et que cet emploi du temps est incompatible avec les tenues de la loge. Pas question, pour autant, de renoncer au GODF. Cette fois, il ne cherche pas bien loin son point de chute : Alain Bauer, devenu deux ans auparavant le parrain de son deuxième fils, Ugo, assure son transfert vers l'Infini maçonnique, une loge qu'il a lui-même fondée l'année précédente et dont il est encore, cette année-là, le principal responsable.  
L'Infini maçonnique est aussi calme et classique que Ni maîtres ni dieux est agitée et frondeuse. Plus adaptées aux contraintes de Manuel Valls, les tenues de l'Infini maçonnique se déroulent les 2e et 4e jeudis du mois, à 18h30. Dès le 13 décembre 1995, il est élevé "maître maçon". Ce grade l'autorise à participer aux décisions du groupe et lui donne accès à ce qu'il est convenu d'appeler le "plateau", c'est-à-dire les fonctions à responsabilités. Cette progression, qui récompense la qualité du travail maçonnique et de ses connaissances, est rendue effective au terme d'une nouvelle cérémonie initiatique joliment baptisée "augmentation de salaire". 
Évolution des effectifs de 22 obédiences en France


François KOCH
A compter de 1997, Manuel Valls revient à Matignon, comme conseiller à la communication de Lionel Jospin. Même s'il n'oublie jamais de prévenir ses frères de son absence, son assiduité en loge commence à faiblir. Quand il devient maire d'Evry, en 2001, puis député de l'Essonne, l'année suivante, sa participation aux travaux rituels devient de plus en plus rare. Sa démission n'est officiellement enregistrée au fichier du GODF qu'en 2005, alors qu'un vénérable maître interrogé par L'Express se souvient qu'il était systématiquement absent un ou deux ans avant. 

L'un de ses "frères" le pousse à se présenter à la mairie d'Evry

La manière dont il a entamé sa carrière politique à Evry mérite tout de même un décryptage... maçonnique. Qui est allé le convaincre, à Matignon, de se présenter aux municipales de 2001 ? Jacques Guyard, maire sortant et "frère" du GODF, qui avait décidé, dès 1998, de ne pas se représenter. En juillet 2000, Manuel Valls débarque donc sur place avec son épouse et ses quatre enfants. Bien décidé à y rester, il a même acheté le pavillon de Guyard. Celui-ci se souvient de son omniprésence et des débats passionnés pendant la campagne : "Il voulait une réforme de la loi de 1905, afin que l'islam soit traité comme les autres religions."  
Une fois élu, Valls est d'autant plus absorbé par son premier mandat qu'il expérimente en banlieue sud son attachement indéfectible à la laïcité, l'un de ses sujets favoris en loge. Une lourde tâche dans une ville multiconfessionnelle où les nombreuses communautés religieuses ne vivent pas toujours en parfaite harmonie. Avec le temps, et non sans heurts et faux pas, Valls apprend à établir des relations équilibrées avec chacune d'elles. A la fin de 2002, il somme ainsi les responsables d'un magasin Franprix de remettre du porc et de l'alcool dans les rayons, en accusant l'enseigne d'avoir une "approche communautariste" du commerce.  

Fidélité fraternelle

Depuis 2005, Manuel Valls n'est donc plus franc-maçon, mais il demeure imprégné des valeurs qu'il a magnifiées du temps où il fréquentait les "temples". En 2010, député maire d'Evry, il se déplace à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) pour soutenir la crèche Baby Loup, poursuivie devant les prud'hommes pour avoir licencié une salariée voilée. "Cette crèche est le symbole d'une laïcité ardente et vivante", clame-t-il quelques semaines plus tard, à l'Assemblée nationale. Des propos très appréciés dans les temples du GODF.  
En janvier 2014, le ministre de l'Intérieur Valls offre aux francs-maçons leur première cérémonie de voeux à l'Hôtel de Beauvau, en les exhortant à se battre contre les extrémismes, l'extrême droite ou bien encore l'"humoriste" Dieudonné. Dans la salle, pas moins de trois anciens grands maîtres de son ex-obédience. Et, pour son troisième séjour à Matignon, comme Premier ministre cette fois, il a nommé auprès de lui, en tant que conseiller, deuxième dans l'ordre protocolaire, Yves Colmou, le "frère" qui lui présenta son parrain maçonnique. 
Manuel Valls a quitté la "maison Cadet" sans renier ses valeurs franc-maçonniques et les amitiés nourries en loges. "Je le croise parfois, alors qu'il fait ses courses au marché de Bastille avec sa femme, confie un de ses anciens maillets d'Orient de Ni maîtres ni dieux. Il me fait toujours un petit signe de la main." Même sans les trois bises rituelles, cette fidélité fraternelle le touche au coeur. 

Le système économique fonctionne comme prévu.


Alors que nombreux sont ceux qui depuis des semaines se mobilisent pour défendre le droit du travail et demander le retrait de la loi El Khomri, on apprend que le Président du Directoire de Peugeot, Carlos Tavares voit cette année sa rétribution augmentée de 100%, atteignant 5,24 millions d'euros ( 3.2 millions de rémunération et 130 000 actions de "performance" soit 2 millions d'euros supplémentaires ). Son homologue Carlos Ghosn, le patron à la fois de Renault et de Nissan cumule aussi les rémunérations dans les deux entreprises. Pour l’année 2014, le total de ses émoluments atteint 15 millions d’euros. En 2015, sa rémunération pour Renault s'élève à 3,1 millions d’euros, s'y ajoute 4,1 millions d’euros de stock-options de la marque au losange. En juin, sera publiée sa rémunération de Nissan. Au total, elle devrait dépasser largement les 15 millions d’euros de revenus. Cumulard de deux emplois, on peut s'interroger aussi sur son don d'ubiquité qui lui permet de diriger à la fois une entreprise en France et l'autre au Japon. Chez les constructeurs allemands, c’est Martin Winterkorn, l' ex-président du directoire de Volkswagen grand tricheur sur les normes de pollution et récemment débarqué, qui bat jusqu'à présent tous les records avec des rémunérations oscillant en 15 et 20 millions d’euros.
Depuis les années 80, dans l'ensemble des grands groupes industriels et financiers la démesure en matière de rémunération des dirigeants est de mise( lien ) alors que les salaires de la grande majorité des employés ont stagné. Ainsi une part des profits est elle distribuée sous forme de salaires, de primes ou d'actions gratuites aux serviteurs zélés du capital qui par leur politique au sein de l'entreprise autorisent les actionnaires à être de plus en plus gourmands en matière de dividendes. (lien) . Petits arrangements qui ont conduit à l'explosion des inégalités tant au niveau des revenus que du patrimoine.
LE " HOLD-UP TRANQUILLE" ( 1)
Les financiers eux-mêmes en dressent le constat, avec étonnement : jamais les bénéfices n’ont été aussi hauts, jamais les salaires n’ont été aussi bas. Ce déséquilibre inédit depuis au moins un demi-siècle est vrai pour l’ensemble des pays industrialisés.
Entre 1983 et 2006, d'après le Fond Monétaire International (FMI), dans les pays membres du G7, la part des salaires dans le Produit intérieur brut (PIB) a baissé de 5,8%. Au sein de l'Europe,dans la même période, d'après la Commission européenne :
  • la part des salaires a chuté de 8,6%. Et en France,de 9,3%.
  • la part des dividendes dans la valeur ajoutée passait de 3,2 % à 8,5 %. Un quasi-triplement.
Chaque année, en France, c'est plus de 120 milliards d'euros qui ont été transférés de la rémunération du travail vers la rémunération du capital. Richesse créée par l'ensemble des travailleurs qui manque cruellement aux budgets de l'assurance maladie, à l'aide sociale aux caisses de retraites et à l'assurance chômage. Salaires muselés et sacrifices dans la protection des salariés qui imposent à un nombre de plus en plus grand de citoyens la précarité et l'insécurité.
Ce hold-up tranquille s'est fait progressivement au fil des réformes, de la mondialisation des échanges et du développement de la "compétition internationale " .
Plusieurs facteurs ont contribué à ce transfert des richesses du travail vers le capital.
  • L'augmentation incessante de la compétitivité d'une part et les politiques de "rationalisation" et de réduction des services publiques d'autre part ont conduit à la suppression de nombreux postes de travail réduisant du même coup la masse salariale.
  • Avec la concurrence internationale des travailleurs du monde entier, avec l'augmentation du chômage, les salaires stagnent depuis plus de 30 ans. Selon une étude de l’Insee publiée à l’automne 2007, "le revenu salarial net moyen, secteurs public et privé confondus, n’a pas augmenté en trente ans." Aux Etats-Unis le revenu médian a chuté de 4,4% depuis 2009, année du retour de la croissance. Pour les Noirs, le plongeon est de 11%. Pendant la même période l'indice boursier S P 500 a augmenté de plus de 150% profitant à une minorité de la population propriétaire d'actifs financiers.
  • La flexibilité introduite au fil des réformes, dont la loi El Komhri est le dernier avatar, a accéléré la précarité . Depuis 1980, "la proportion des travailleurs à temps partiel est passée de 6 % à 18 % de l’effectif salarié total, et celle des autres formes d’emploi atypique (intermittence,intérim, etc.), de 17 % à 31 % du salariat" (Le Monde, 30/11/07). Ainsi le travailleur doit être à la disposition de son employeur, aux dépens de ses propres obligations, et n'être rémunéré que pour le travail directement productif pour l'entreprise. Au Royaume-Uni les contrats "zéro heure" sont l'exemple le plus achevé de la flexibilité imposée aux salariés. Ces contrats sont une disposition législative qui permet d’« embaucher » un salarié tout en ne lui garantissant pas un nombre minimal d'heures de travail. Il doit se tenir à disposition de l’entreprise en permanence, qui l’emploiera une heure ou dix heures ou pas du tout dans le mois. Ils sont particulièrement répandus dans les secteurs de l’hôtellerie et de la restauration, des services aux personnes et de l’éducation. La palme de ce type de contrats au Royaume-Uni revient à McDonald’s qui emploie près de 90% de ses salariés grâce à des zero-hour contrats. Si ce type de contrat a augmenté de plus de 20 % en un an et a permis de faire baisser la statistique du chômage il a, en revanche, fait exploser le nombre de travailleurs pauvres qui ne peuvent pas vivre dignement de leur salaire et qui vont jusqu'à mettre en danger leur propre santé. Ainsi les volontaires de la banque alimentaire de l’Armée du Salut de Darlington affirment que des femmes utilisent de vieilles chaussettes et du papier lorsqu’elles ne disposent pas des moyens financiers pour acheter des serviettes ou des tampons et sont trop embarrassées pour demander de l’aide. “Certaines femmes n’ont pas d’autre choix que d’avoir recours à du papier journal ou à des mouchoirs faute d’avoir les moyens d’acheter les produits d’hygiène intime adéquats, d’après les responsables d’une banque alimentaire du nord-est." ( lien )
  • Enfin les politiques de réduction des "charges sociales" ont contribué aussi à la diminution de la part des salaires dans la valeur ajoutée tout en fragilisant la protection sociale en la livrant de plus en plus aux intérêts privés par le développement des mutuelles de santé et des systèmes de retraites par capitalisation accélérant l'individualisation de la protection des salariés au dépends de sa socialisation.
Le problème est que cet accaparement de la richesse créée par une élite de plus en plus réduite se fait en malmenant les véritables créateurs de cette valeur ajoutée tant convoitée. En réduisant la capacité à consommer du plus grand nombre et en généralisant l'insécurité financière chez les salariés, ils réduisent aussi la réalisation des profits de l'entreprise par la stagnation des ventes à cause de la baisse du pouvoir d'achat des ménages, étouffant peu à peu l'ensemble de l'économie.
Dans ce domaine aussi les Etats-unis sont précurseurs. Ainsi si, après guerre, entre 1949 et 1953 le top 10 raflait 20 % de la richesse créée, laissant 80 % au reste de la population, de 2009 à 2012, le top 10 non seulement s'accapare 100 % de la richesse créée pendant cette période,mais il récupère en plus 20 % de la richesse accumulée par les 90 % qui pendant cette période sont condamnés à s'appauvrir.( lien ) et... à s'endetter, accélérant encore ce transfert de richesse. Ainsi la consommation aux États-unis est maintenue hors de l'eau grâce à l'endettement des ménages par les prêts à la consommation pour l'achat d'une automobile ( 1065 milliards de dollars d'encours à la fin 2015), grâce aux cartes de crédit (917 milliards de dollars fin 2015 ) ou les prêts étudiants (1230 milliards de dollars ). ( lien) Endettement qui pousse de plus en plus de familles au défaut de paiement, à la faillite et au désespoir. L'effondrement de ce modèle économique est proche, seul l'endettement massif et l'argent bon marché distribué par les banques centrales retardent un peu l'échéance tout en accélérant l'augmentation des inégalités par d'une part l'inflation des actifs financiers pour les plus riches et par l'endettement net des plus pauvres.
L'IMPASSE DU NEOLIBERALISME.
Après quatre décennies les politiques néolibérales ont conduit tous les pays qui les ont subit dans une impasse. Seule une caste de plus en plus réduite en sort bénéficiaire alors que la grande majorité de la société est aujourd'hui défaite et appauvrie. Le darwinisme social et la compétition individuelle a assigné à chacun le devoir de réussir à n'importe quel prix en bridant les solidarités élémentaires et toute velléité de fraternisation. Tout élan humaniste est disqualifié par avance et seule s'est imposée la performance individuelle dans tous les domaines de la vie humaine, induisant ainsi la culture du toujours plus, de l'hybris et de la pléonexie, justifiant pêle-mêle les gains records des joueurs de football ( lien) et des amuseurs publics du petit écran comme les salaires des grands patrons.
Mais en asséchant l'homme de toute son humanité,en vidant de sens tout activité humaine, en hypothéquant l'avenir d'une grande majorité et en la condamnant à vivre dans l'insécurité et la peur, les politiques néolibérales on créé les conditions d'un chaos. Elles ont ainsi ouvert la voie à de dangereux démagogues défenseurs autoproclamés de la patrie en danger et du peuple oublié et, plus grave encore, à de nouveaux petits dictateurs qui prétendent rien moins que de rétablir un nouvel ordre au service d'un dogme religieux ressorti d'un obscur passé en envoyant des jeunes en perdition semer la terreur de par le monde.
L'indécence des élites qui se vautrent dans cette unique passion de l'argent pour l'argent est révélatrice de ce dernier acte d'une civilisation qui aura tout dévasté, des diverses ressources terrestres aux diverses cultures et organisations humaines qui existaient de part le monde, au nom d'un seul maître : le profit à court terme.
Aujourd'hui il est urgent de s'en émanciper. Il restera alors à inventer un monde qui assurera la pérennité de l'ensemble de notre espèce en harmonie avec notre environnement et dans une équitable répartition des richesses crées par l'intelligence et le travail de l'homme.